Notre histoire

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Le fondateur

Portrait Abbé Dubois 1820
Portrait Abbé Dubois 1820

L’Abbé DUBOIS naquit à Saint-Remèze le 10 janvier 1766.

Il fit ses études au collège de Bourg Saint Andéol (Ardèche), puis il partit du diocèse de Viviers pour aller à Paris, où il termina ses études au séminaire des Missions Etrangères.

Fuyant les horreurs de la révolution française, il quitta Paris en 1792 pour Pondichéry et après la chute de Srirangapatna consécutive à la guerre entre le sultan Tippu et les anglais, il fut chargé par le colonel Wellesley de réorganiser la communauté chrétienne de l’état de Mysore.

Echouant partiellement dans cette mission, l’Abbé consacra toute son énergie à aider la population locale. Il fut le premier à introduire la vaccination contre la variole et, de sa main, il vaccina 25432 personnes en 18 mois y compris le maharadja Mumadi Krishnaraja Wodiyar, qui inaugura la campagne.

Par ailleurs l’abbé aida de son mieux les communautés rurales en essayant de lutter autant que faire se peut contre les méthodes archaïques des paysans. Ces actes humanitaires provoquèrent une reconnaissance mêlée de respect de la part de la population qui lui donna le surnom de « Doddaswamy Avaur » c’est-à-dire « Grand Seigneur ».

Détail d'une porte sculptée à l’effigie de l'Abbé Dubois
Détail d'une porte sculptée à l’effigie de l'Abbé Dubois
Couverture du livre de l'Abbé Dubois
Couverture du livre de l'Abbé Dubois
Page du livre de l'Abbé Dubois
Détail du livre de l'Abbé Dubois

Vivant au plus près des hindous et adoptant d’emblée leurs habitudes vestimentaires, il apprit rapidement à parler à la fois le tamoul, le kanara et le télugue, et cette familiarité dénuée de tout préjugé fit de lui un témoin de premier ordre.

De ce fait il rédigea en 1803, durant ses rares moments de loisir un ouvrage intitulé « Mœurs, institutions et cérémonies des peuples de l’Inde ».

Acheté en 1805 par le gouvernement anglais de Madras, cet ouvrage sera édité à Londres en 1817, puis publié en France en 1825.

Une récente réédition française de cet ouvrage a d’ailleurs été réalisée en 1985 par les éditions A.M Métaillé.

Ayant passé 31 années de sa vie en Inde, l’Abbé DUBOIS regagnera finalement la France en 1823. Des problèmes familiaux l’empêchant de venir terminer sa vie à Saint-Remèze, il mourut le 17 février 1848 à Paris à l’âge de 82 ans.

Le dévouement et le désir de porter assistance à ses semblables sont pour nous un bel exemple de vie, d’autant plus que son intelligence et son respect des autres lui évitèrent les actes regrettables commis souvent par les missionnaires à cette époque.

Saga familiale

L’histoire de l’abbé DUBOIS est une sorte de saga familiale à la fois exotique et merveilleuse dont mes frères et moi avons toujours été bercés par un grand-père maternel passionné par la destinée exemplaire de son aïeul.

En 1993, ma mère se rendit en Inde méridionale, et, lors d’une visite à Mysore, dans l’état du Karnataka, un guide évoqua le souvenir de cet abbé français qui avait fait tant de bien, à 14 km de là, à Ganjam.

Carte de la région du KARNATAKA en Inde
Carte de la région du KARNATAKA en Inde
photo de Mme Loudet à l'école de Ganjam
photo de Mme Loudet à l'école de Ganjam

Ma mère se fit accompagner dans l’école et découvrit avec une grande émotion le cadre de vie de l’abbé, sa chaise, ses vêtements et objets de messe à l’intérieur d’un très modeste musée entretenu avec le plus grand soin par les sœurs indiennes.

Il lui fut même montré la cloche que l’abbé avait personnellement fait venir de Saint-Remèze et qui rythme toujours la vie de l’école.

En 1999, nous partîmes chercher le seul portrait de l’abbé qui se trouvait dans une bibliothèque de Madras à 200 km de l’école. Le but était également de rechercher sur place un livre écrit par l’abbé DUBOIS de son vivant, sur les mœurs et les coutumes des indiens. Nous retrouvâmes le livre et le portrait que nous laissâmes à leur place : en Inde. Beaucoup d’autres voyages suivirent, remplis chaque fois d’émotions et de merveilleuses rencontres.

Catherine Loudet, présidente et fondatrice de l’association.

Catherine Loubet devant le portrait de son aïeul
Catherine Loubet devant le portrait de son aïeul

L'association Mission Inde

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Après avoir retrouvé la trace de mon aïeul à Ganjam en 1990, s’est imposée à moi le désir impérieux de poursuivre son action de la meilleure façon possible. Tout est alors allé très vite grâce à l’immédiat enthousiasme de nombreux volontaires désireux de s’impliquer activement dans cette voie, soit en France soit en Inde au gré des missions successives.

La création de l’association Mission Inde le 15 mars 2005 a été une étape lourde de sens pour chacun de nous, permettant de fédérer encore plus de sympathisants. A ce jour nous comptons plus de 100 adhérents, en France mais aussi à l’étranger. 

Nous restons fidèles aux engagements pris à l’origine à l’école de Ganjam puis aux ONG Nisarga et RLHP : poursuivre les projets très précis que nous maitrisons parfaitement, tout en étendant nos actions à un nombre sans cesse plus important de bénéficiaires.

Nous perpétuons ainsi l’action initiée par un intrépide et généreux ardéchois il y a 6 générations….

Hommage

Patrick et Marc en 2012

Nous aimerions créer dans l’école un lieu « hommage » afin de ne jamais oublier les adhérents membres du CA qui avaient contribué depuis le début aux actions de l’association et eurent à coeur de venir rencontrer les enfants sur place.

Je souhaite ici leur rendre hommage !

Chacune de nos missions sur place sera l’occasion pour nous de penser à eux, et nos amis indiens auront aussi un lieu pour évoquer celles et ceux qui ont tant fait pour mener à bien les actions de Mission Inde.

Simone et Marc

Chacun à leur place, mes parents m’ont aidé dans ma longue histoire avec l’Inde.

Ma mère a retrouvé l’école dont son père nous parlait sans cesse, nous y sommes retournées plusieurs fois ensemble et peu à peu elle a fait germer en moi et rendu possible tout ce qui s’est passé ensuite dans l’histoire de Mission Inde. A son insu elle m’a inspiré ce besoin irrépressible de continuer ce qu’avait commencé notre aïeul commun Jean Antoine Dubois 5 générations avant elle et 6 avant moi.

Mon père ensuite a supporté par tous les moyens possibles chacun des projets de l’association en invitant ses nombreux amis à chacune de nos manifestations et en nous faisant croire que tout ce que nous pouvions proposer à la vente lui était strictement indispensable…

J’ai été très fière, en 2012, de lui faire découvrir et de partager avec lui tous ceux et tout ce que j’aime à Ganjam…

Marc et Sister Meera
Marc et Sister Meera

Patrick

Patrick a lâché ma main qu’il tenait depuis plus de 40 ans avec amour et humour… La maladie nous a séparés après une longue lutte à 3…

L’Inde a toujours fait partie de note vie, nous y sommes allés ensemble de nombreuses fois, nos souvenirs y sont innombrables : le 1er voyage nous y étions intimidés et incrédules, puis éberlués, fascinés, agacés, effrayés ou amusés. Nous y avons dansé devant et avec les sœurs de l’école, rencontré plusieurs évêques successifs, joué avec les enfants, rencontré, parlé ri avec nos partenaires sur place. Gerry et Cristilda, nos amis indiens depuis la 1re heure, nous ont accueillis à de multiples reprises chez eux pour des moments toujours passionnants de partage et de rires.

Patrick et CatherineL’Inde nous a fait vivre des émotions exacerbées, joyeuses ou tristes dans ce pays où les faux semblants n’ont pas leur place. Patrick y a chaque fois trouvé sa place, simple et naturel avec chacun, en réussissant à communiquer malgré l’obstacle de la langue ! Il avait 1000 idées à la minute pour des projets futurs à Ganjam… J’y retournerai sans lui, je déposerai une pierre avec son nom sous un arbre dans la cour de l’école et à chaque mission je retrouverai un peu de lui….

Patrick et Sister Meera
Patrick et Sister Meera
portrait Sylvie

Sylvie

Sylvie Rennard, membre très actif de l’association Mission Inde.

Elle nous a quitté juste avant Noël 2020… Son départ nous replonge dans une infinie tristesse mais nous garderons le souvenir de sa générosité et de ses sourires en toutes circonstances. Sylvie et une soeur de l'école de Ganjam
Sylvie et une Soeur de l'école de Ganjam
Patrick et Marc en 2012